Place de la Comédie

Piétonnisation de la place de la Comédie
C’était le 21 juin 1986
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Ce fut une véritable révolution en matière d’urbanisme : faire passer la circulation automobile dans un tunnel et redéfinir les usages du cœur de ville.

Dès sa première élection comme maire de Montpellier en 1977, Georges Frêche a déjà en tête le projet de piétonnisation du cœur de ville, à commencer par la place de la Comédie. Dans cette ville où, depuis des décennies, on tourne autour de la place de « l’Œuf », son idée est de supprimer les voitures privées en surface et de construire un tunnel pour les faire passer sous la place.

Même s’il sait que les écueils sont nombreux et le chantier titanesque, l’ambition est audacieuse : faire de la Comédie la plus grande place piétonne d’Europe et afficher la vocation internationale d’une cité millénaire en pleine expansion, à l’approche de l’an 2000.

Transit

La grande opération d’urbanisme débute en septembre 1984. Pour le maire de Montpellier, la mise en souterrain  de la route nationale 113 et le réaménagement de la place  de la Comédie sont symboliques et indissociables. Cela va permettre de résoudre deux problèmes cruciaux : la suppression de la circulation de transit de la route nationale 113 devenue insupportable par son encombrement (4 500 véhicules en heure de pointe) et la paralysie générale engendrée à partir de la place de la Comédie.

La disparition de la circulation de surface des véhicules entraînera une nette amélioration du trafic urbain. Les Montpelliérains « voient le bout du tunnel » le 16 décembre 1985 avec la mise en service du passage sous la Comédie. Il permet de désengorger le centre-ville et d’offrir aux automobilistes un gain de temps considérable.

Mur d’eau

L’aménagement de surface intervient dans un second temps : il est inauguré le 21 juin 1986. Les Montpelliérains investissent aussitôt ce lieu ouvert, véritable respiration au cœur de ville  où l’on redécouvre les façades haussmanniennes et celles des grandes enseignes. Sur la place, l’œuf a été redessiné,  la fontaine des Trois Grâces présente un nouveau soubassement et un mur d’eau est apparu avec des emmarchements. Au sol, sur 1,5 hectare, sont dessinés de grands carrés aux contours de marbre blanc de Carrare, remplis de pierres marbrières grises de grande dimension. C’est le nouveau point de départ à pied vers les places et les petites rues de l’Écusson. Et ce n’est que la première tranche des travaux en centre-ville.

La place de la Comédie a connu d’autres évolutions dont  la plus significative est l’arrivée de la ligne 1 de tramway en 2001. Au fil des ans, la piétonnisation s’étendra au cœur de ville. Georges Frêche a montré la voie. En 2004, Hélène Mandroux poursuit son œuvre. Après une large concertation, l’accès au centre historique est interdit aux voitures. 24 km de rues piétonnes ! Un nouveau plan de circulation et l’installation de bornes d’accès au centre-ville entrent en vigueur.

Place de la Comédie, 34 000 Montpellier